Palestine me voilà : saison 1 épisode 4

2 juin 2010

Palestine me voilà : saison 1 épisode 4

Après quelques jours sereins à Jérusalem nous voilà au début de la vraie mission ; celle de venir en aide aux Palestiniens pour les aider dans la cueillette des olives. Car oui même cela est devenu impossible pour eux.

Nous voilà donc parti dans un sherut direction beit furik… Sauf que…ici en Palestine on ne va pas d’un point à un autre sans difficulté, sans checkpoint et sans détour. Ici rien n’est simple et nous allons en faire l’expérience.

Premier choc visuel de l’oppression israélienne, le check point de qualandiya.

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Quand nous arrivons au chekpoint cela fait déjà plusieurs kilomètres que nous longeons le mur,ce mur immense qui emprisonne mes frères et sœurs, ce mur en pleine construction..

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Avec une de mes camarades de mission nous prenons une photo face au checkpoint à quelques minutes d’intervalle. Elle, ils l’ont vu, lui demande son appareil et lui demande d’effacer la photo qui vient d’être prise. Le voilà mon premier contact avec l’armée israélienne. Rien de dramatique mais le sentiment de n’avoir aucun droit sur cette terre.

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Comme à chaque chekpoint, nous le traversons à pied et récupérons un autre taxi de l’autre côté. Notre chauffeur ce jour là nous explique qu’il ne peut prendre la route « normal » pour nous conduire (d’abord) jusqu’à Naplouse. Il doit passer par des routes de contournements qui double, tripe, quadruple le temps passé en voiture.

Nous sillonnons la Palestine, nous nous gavons de ce paysage magnifique, de ces oliviers à perte de vue, de ces collines et ces moutons… Notre taxi nous fait la visite et nous arrête près d’une petite rivière où joue des enfants. Un vrai moment de bonheur. Nous ne nous lassons pas de les regarder ainsi jouer dans l’eau..Mais déjà nous repartons.

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Nous retournons rapidement à la réalité quand un checkpoint « volant » nous dit que pour le moment il est interdit de passer et qu’il faut repasser dans une heure. Je bouillonne !! Mais de quel droit ? comme çà, ces messieurs armés jusqu’au dents ont décidé que, non, la aujourd’hui on passerait pas pendant quelques heures juste pour le plaisir de faire c… le monde..

Au final peu importe, cela nous a permis de rencontrer des gens formidables à quelques kilomètres de là qui ont offert à ceux qui le voulait (et pouvait..Ramadan oblige) de quoi manger et de quoi boire.

Nous repartons sur les routes. J’ai le regard perdu dans les collines mais je sens que quelque chose de bizarre se passe. Une tension qui monte dans notre voiture. Je regarde le chauffeur qui n’arrête pas de lancer des coups d’œil dans le retro. Je me retourne et je comprends ; Nous sommes suivis par une voiture de l’armée israélienne et vue à l’allure ou nous allons maintenant je comprends vite que le chauffeur n’a nul intention de s’arrêter et d’obtempérer. Dans un virage il quitte la route et s’élance sur la colline qui est jonché de grosses pierres. J’hésite. Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer. Nous rions d’un rire nerveux puis je me tais car pour moi il n’y arrivera jamais, je sens qu’elle va mal se finir cette histoire. Nous sommes secoués dans tout les sens. On entend les portes qui grince et d’un coup ca y est…

Nous sommes de l’autre côté de la colline et la voiture n’est plus là. Nous roulons tranquillement au milieu de nulle part jusqu’au village de beit furik..

Posté par oum_maryam34 à 22:58 - Commentaires […] - Permalien [#]